lundi, avril 19, 2004

Description impossible

Tout n'est pas simple dans la vie. C'est un fait. J'essayais cette apres-midi de decrire dans ma petite tete ce qu'une jeune femme que j'ai croisé dans la rue m'inspirais. C'est partie d'une sensation etrange, une sensation intense et profonde, lointaine mais proche, etrange en fait.
Pour comprendre je peux essayer de raconter mais je ne pense pas (je suis sur) pouvoir relater l'entiere intensité de l'instant. C'est simpliste, une rencontre, banale, en fait mm pas une rencontre, un croisement dans une rue, comme tous jours comme avec des milliers d'autres personnes, mais la....autre chose. Une jeune femme simple, anodine, se faufilant dans la foule, essayant de s'extirper de cette meute assoifée de temps, et moi, son regard qui se pose sur moi, le mien qui se pose sur elle, et le choc.
Le superficiel est descriptible, l'apparence est racontable et mm selon certains criteres aussi subjectifs que variés, on peux porter une appreciation et un "jugement".
Mais comment raconter ce qui ne peux etre raconté? Non pas par pudeur mais parce que cela necessiterait l'equivalent d'une année d'analyse ;)
Ce qui compte ce n'est pas l'apparence, ce n'est pas ce qui est visible à l'oeil nu, c'est tout le contexte entourant cette apparence, tout ce qui permet de comprendre comme moi je l'ai compris, de ressentir comme moi j'ai ressenti.
Je pourrais comparer ca à un film qui laisse à l'appreciation du spectateur ,en fonction de ce qu'il a comprit et percu, la fin de l'histoire. La c'est pareil, tout le monde a vu ce que j'ai vu mais pourtant je pense que tout ce que ca eveille en moi, est unique. J'aime ca. Le sentiment d'etre le seul a comprendre ce que je comprend, etre le seul a detenir la clé de mon sourire ou de ma peine.
Peut etre que c'est cela le jardin secret, je ne sais pas si c'est un jardin, mais la notion de secret me touche, parce que pour moi un secret c'est sacré, c'est mysterieux, c'est beau. Le secret c'est complice, complice avec une personne, complice avec soi meme, complice avec son histoire.
Revenons à l'histoire... Dans un soap americain, la conclusion aurait voulut que je poursuive cette jeune femme, que je lui explique de maniere detourné le morceau immergé de mon iceberg sentimental, et que touché par ce debordement, elle ne consente à venir prendre un café...
Mais on est pas dans un soap americain, le croisement furtif de regard restera un instantané, qui aura comme seul prolongement ce post bien modeste, et peut etre le merite tout aussi modeste de m'avoir fait reflechir un peu, d'avoir fait emerger des souvenirs et des joies trop souvent oubliées...non y a pas a dire c'etait bien...

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